La légende du couteau Laguiole

Capuchadou, avant le Laguiole

Le couteau Laguiole est probablement la lame française la plus connue et reconnue, dans l’hexagone comme dans le reste du monde.

Ce couteau existe depuis le début du XIXème siècle, quatre ateliers étaient installés dans la rue commerçante du village dont les noms résonnent encore aujourd'hui : Calmels, Pagès, Glaize et Mas. Très rapidement et afin de répondre à la demande croissante, les couteliers de Laguiole se tournent vers la ville de Thiers qui possède une main d'œuvre importante et un savoir-faire historique dans le domaine de la coutellerie. 

Mais la Grande Guerre porta un coup sévère à la production à Laguiole. La main-d'œuvre coutelière partie au front ne se renouvellera pas à la fin du conflit. Puis c'est la désertification rurale qui fait son travail et le dernier atelier de forge à main ferme ses portes dans le Nord-Aveyron en 1950. Heureusement, le couteau Laguiole ne tombera pas dans l'oubli grâce aux coutelleries Thiernoises qui continueront de fabriquer et commercialiser le célèbre modèle jusqu'à nos jours.

La renaissance de la fabrication de ce couteau à Laguiole a été permise grâce à la volonté des nord-aveyronnais de réimplanter la fabrication et au transfert de savoir-faire, d’outillages, de machines depuis Thiers entre 1985 et 1987.

Au cours de son histoire, il n'a cessé d’évoluer. Il y a d'abord eu son ancêtre le Capuchadou, qui possédait une lame fixe. Le couteau Laguiole a été créé à son origine en forme droite (qui ne se plie pas), c’est à dire avec un manche droit à bec de corbin, une lame Bourbonnaise, une mouche plate, et sans guillochage. Les premiers Laguiole étaient ainsi très austères dans leur décor. On notait cependant parfois la présence d’une croix de Saint-André sommairement gravée pour porter chance. Il ne disposait également pas de ressort et le manche était en corne de vache de l'Aubrac ou en os. Puis la lame Yatagan a été adaptée. Vers 1840, un poinçon vient se glisser sous le manche, signant la petite mort du Capuchadou. Le Laguiole droit est le premier modèle de couteau fermant à ressort fabriqué à Laguiole.

L'abeille, véritable emblème, viendra décorer la mouche vers 1880 et compléter un guillochage plus travaillé (souvent floral) pour une clientèle plus aisée. Des modèles particulièrement raffinés comme le Laguiole cavalier, ou encore le Laguiole Aile de pigeon font leur apparition et contribuent à la renommée du couteau. C'est à cette même époque que les premiers Laguiole à tire-bouchon sont fabriqués.

Sa forme la plus classique est celle connue actuellement : une abeille sur le ressort (ou «mouche», pour le terme spécifique à la coutellerie) et une croix du berger cloutée sur le manche.

Aujourd'hui, le terme «Laguiole» désigne donc un modèle de couteau et non une marque (pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre page sur la législation).

L'abeille est prête à se poser

Il fût une époque où l’on trouvait beaucoup de couteaux dits "régionaux" à travers toute la France, mais la grande majorité n'a pas survécu à la disparition de leur clientèle paysanne. Le couteau Laguiole ne fait bien évidemment pas partis de ceux-ci. Ce dernier a en effet atteint une notoriété dépassant les frontières de son berceau de naissance.


L’ancêtre du Laguiole : Le Capuchadou

Capuchadou, avant le Laguiole


Avant le Laguiole, l’Aubrac avait son couteau très spécifique nommé le "Capuchadou" ou "Capujadou". Son nom provient du verbe de langue romane capusar qui veut dire chapuiser, qui signifie racler un bout de bois.

La vie en Aubrac est difficile, les paysans vivent pauvrement et ne sont souvent propriétaires que de petites parcelles et/ou de quelques bêtes... Les buronniers quittaient d’ailleurs souvent la région en automne pour la capitale afin d'y trouver un emploi hivernal. Il était également courant que des groupes d’équipiers (buronniers) partent pour la Catalogne (souvent pour devenir scieurs de long). Les paysans revenaient ensuite sur leur terre natale au début du printemps.

C'est dans ce contexte que naît le Capuchadou. Il est probablement originaire des alentours de Rodez, et était autrefois fabriqué par ces paysans avec les matériaux qu'ils avaient sous la main.
À l'époque il est seulement composé d'une lame fixe épaisse et pointue, et d'un morceau de bois qui faisait office de manche. Ce couteau rustique ne se fermait pas encore. Que ce soit pour le repas, l’abattage, le soin des bêtes, ou leur propre défense, le Capuchadou était un outil indispensable du quotidien pour ces travailleurs de la terre. En effet, il fallait parfois percer la panse enflée des vaches souffrant de météorisation (pour leur sauver la vie, car elles risquaient de mourir étouffées suite au gonflement) et les retours de foire ne se faisaient pas toujours sans attaques de brigands et autres malandrins. Il était donc traditionnellement glissé nu dans la manche, dans le pantalon, dans la botte ou rangé dans un étui en bois.

Le Capuchadou, malgré l'apparition du Laguiole, restera utilisé jusque dans les années 20 pour les paniers, la volaille ou pour étêter les bâtons destinés à mener les vaches.

Capuchadou, avant le Laguiole

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